La mine d'arsenic
de l'Eguisse
700m
4h
8 km
Carte IGN : 3741ET ou 3741OT
Niveau : Moyen
Intérêt : Bien
Aucun point
d'eau
Le départ de cette randonnée s'effectue depuis Duranus, village de moins de 200 habitants situé au pied de la Tête de Miamande (1052m), au Nord-Est de Levens, petite ville de près de 5000 habitants.
Après quelques centaines de mètres d'ascension, on atteint la mine de l'Eguisse, aujourd'hui désaffectée : Elle a fermé en 1931 et a été exploitée pendant une trentaine d'années. A son maximum d'activité, elle comptait 18 ouvriers et 3 tonnes de minerai étaient extraites par jour. La cheminée carrée de l'usine est encore intacte aujourd'hui.
Le minerai extrait contenait principalement du sulfure d'arsenic :
> du réalgar, sous forme de cristaux de couleur rouge ou orange,
> de la duranusite, sous forme de cristaux microscopiques indétectables à l'oeil nu
Une autre mine d'arsenic a été exploitée dans les environs, à Lucéram, un peu plus à l'Est.
Pour rappel, l'arsenic est utilisé :
> depuis l'antiquité pour durcir les métaux (par alliage)
> dans les arts (pigments, peintures)
> en médecine (pour soigner.... et oui !)
> ... et depuis le VIIIème Siècle, on le connait surtout sous sa forme trioxydée : poison violent se présentant sous forme d'une poudre blanche, sans gout et sans odeur, ce qui l'amènera à être surnommé "le poison des rois et le roi des poisons" ou encore "la poudre de succession". C'est aussi la base de la "mort aux rats".
Pour les amoureux des minéraux, nous vous conseillons d'aller visiter ce blog, centré sur la Provence.
Au cours de la randonnée, vous aurez de beaux points de vue sur la Madone d'Utelle (que l'on peut atteindre en marchant ou en voiture) et sur la chapelle St Michel (que l'on atteint par la randonnée du village maudit de Rocca Sparviera).
En revenant de randonnée, vous pourrez vous attarder quelques instants au bord du "Saut des Français" (voir photos ci-dessous), précipice de plus de 300 mètres. Selon la légende (non confirmée par les archéologues), entre les années 1790 et 1810, les barbets (opposants à l'intégration du comté de Nice à la France) y auraient jeté un certain nombre de soldats Français en représailles aux atrocités commises par les troupes Françaises dans la région.

> tracé rouge : circuit décrit ci-dessous
> tracé bleu : variante Randoxygène


Départ : Balise 461, à la sortie du village de Duranus, sur la RD19.
La randonnée est sportive car le dénivelée s'effectue sur une distance relativement courte : la montée est longue et franche, et la descente aussi.
De la balise 461, prendre le sentier bien marqué qui s'élève au-dessus de la route. On arrive rapidement à une bifurcation où se dresse un poteau (voir photo) : Si l'on prend à gauche, on effectuera le tracé rouge indiqué sur la carte IGN, si l'on prend à droite, on passera par le collet de St Esprit (variante décrite dans le fascicule Randoxygène). Mais au final, ces deux chemins mènent à la mine de l'Eguisse.
Attention cependant, le poteau indicateur est trompeur : mal posé, il indique que le collet de St Esprit est par la gauche alors qu'il faut prendre le chemin de droite pour y arriver.
Continuer à monter par un très bon chemin jusqu'à la cheminée de la mine de l'Eguisse. Un peu plus loin sur ce replat, par un chemin à droite qui descend, on peut atteindre les batiments délabrés de la mine. Attention, il est interdit de pénétrer dans les batiments et dans la galerie.
Continuer à monter jusqu'à la balise 459. Là, prendre à droite en direction de l'Affaia.
Après une dernière montée, le chemin se met à descendre franchement jusqu'à la balise 458. La descente continue, toujours aussi raide, et sur un chemin glissant car friable, peu agréable à marcher. On atteint enfin le verrou de la barre de l'Ours que le chemin franchit sans difficulté par des lacets efficaces. A la balise 462, on atteint la RD19. Prendre à droite, franchir le pont et continuer sur la route jusqu'au point de départ.
Balisage bien marqué : jaune
Variante : Randoxygène "Moyen Pays", circuit n.38 : Mine de l'Eguisse
![]() La randonnée s'effectue tout le long dans une agréable forêt de chênes, de résineux et de noisetiers. | ![]() |
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![]() Attention à ce panneau trompeur : à droite, vous passerez par le collet de St Esprit et à gauche non (c'est notre choix). Mais quel que soit le chemin pris, vous arriverez à la mine. | ![]() |
![]() | ![]() Face à nous : la Madone d'Utelle |
![]() Après une montée sans répit, nous arrivons devant la cheminée de la mine, intacte... | ![]() |
![]() Un écriteau indique qu'il est interdit de s'aventurer dans les ruines et les galeries | ![]() Les vestiges de l'exploitation minière |
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![]() | ![]() On repart de la mine et l'on croise encore quelques ruines. |
![]() | ![]() Face à nous, l'imposante Tête de Miamande (1052 m) |
![]() On atteint la balise 459 et l'on prend la direction du vallon de l'Affaia | ![]() |
![]() | ![]() Un dernier regard vers la mine... |
![]() On entame la descente. Au fond, la Mandone d'Utelle. | ![]() |
![]() On aperçoit au loin la chapelle St Michel, au-dessus du Col St Michel | ![]() Au niveau de la balise 458, Iliade commence à tirer la langue : cette randonnée est effectivement intense... |
![]() On atteint le verrou de la barre de l'Ours, qui se franchit sans difficulté. | ![]() Et enfin le pont, entre les balises 462 et 461 ! |
![]() Juste à la sortie de Duranus, il serait dommage de ne pas se pencher (mais pas trop) au-dessus du Saut des Français... | ![]() L'à-pic est vertigineux : 300 mètres..... |
Où dormir ?